Quand on vous disait que notre canapé-futon faisait des heures sup', c'est grâce à Mémona et Loulou qui sont venus passer leurs anniversaires et leurs vacances avec nous. Ils s'en sont allés quelques jours faire des ballades dans la région des lacs, ont découvert Santiago, Valparaiso, les pâtisseries chiliennes et l'automne à 27 degrés !
S'il y a bien une chose que vous devez savoir à leur sujet et dont nous parlons encore quelques semaines après, c'est comment s'est terminée notre aventure en rafting. Certes le rafting, on connaissait déjà. On avait étrenné avec Aurélie et Fabien (
Cf. post précédent), mais c'est avec Mémo et Loulou qu'on a su que les gilets de sauvetage et les ordres du captain', ça servait pas qu'à amuser les touristes en quête d'aventure.
Si la descente en rafting avait pas trop mal commencé, il faut noter qu'il y avait dans notre canot environ 65 % de non-hispanophones et UN latino-américain qui, lui, comprenait parfaitement les indications du guide mais confondait cependant la droite et la gauche, ainsi que l'avant et l'arrière.
Nous poursuivions donc notre ballade en canot au coeur de la Cordillère, jusqu'au moment où nous sentons chavirer le radeau le long d'un rocher. Dans un ultime effort, le guide lance un "contrapesooooooooooooooo" (contrepoaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! ) de la dernière chance, suivi d'un "bloubloubloub" général, en réaction au contact de l'eau glacée qui s'infiltre alors sous les combis.
Ce qui est drôle, c'est que chacun, dans l'eau, réagit avec ses propres priorités. Et si Gaëtan suit docilement le radeau en s'accrochant à lui, Loulou, pour sa part, se demande, altruiste, "elle est où Mémona? elle va bien?". Mémona, quant à elle, craint de se faire engueuler par le guide parce qu'elle a perdu à la fois sa chaussure droite et sa rame dans le tumulte. De mon côté, j'essaie de ramasser toutes les rames que je rencontre dans la rivière, jusqu'à ce que je prenne conscience que c'est elles ou moi et que si je veux rejoindre le bord, il faut que je lâche mon précieux chargement.
Ouais, nous direz-vous, vous vous êtes baqués quoi ! Oui c'est vrai. Mais je vous assure que quand, emportés par le courant, on voit approcher les rapides et les rochers qui vont avec, et qu'on avale la moitié de la rivière à force de boire la tasse, on arrête de faire les marioles. Et on est contents le soir de rentrer au chaud sous la couette. Voilà une histoire que, je pense, nous raconterons à nos neveux, nièces et arrières petits enfants (au moins).
Et ils se souviendront qu'un jour, dans les rapides de la Cordillère chilienne, grand'pa et grand'ma ont été aussi véloces que les saumons...
A voir également sur les photos: l'anniversaire de Loulou, celui de Mémona, la grosse bouffe qui a suivi, le parc d'attraction, Mémona faisant l'escargot, et tout plein de réjouissances. En espérant que nos deux pignoufs adoptifs reviennent bientôt pour d'autres aventures.
Les pignoufs humides.