mardi, 2 septembre 2008

La vie en vrac et en bref

Je crois qu'on a pris tellement de retard dans le blog qu'on va vous livrer plusieurs choses d'un coup. Disons, les photos de plusieurs évènements qui ont rythmé ces dernières semaines.


Tout d'abord les photos du nouvel appart. Celui qui navigue entre l'esprit rétro et la literie achetée au marché. Le voici donc le nouvel-endroit-où-l'on-vit-et-où l'on cause-et-où-l'on-fait-la-fête.

Ensuite les photos du ski avec Pascale et Jean. En effet, les parents du petit Gaëtan, craignant qu'il ne souffre de malnutrition et d'attachement aux terres lointaines, sont revenus nous rendre une petite visite mi août. Ils en ont profité pour découvrir l'Ile de Pâques et le ski dans la Cordillère. Ce qui est tout de même plus classe que le ski dans le jura, vous admettrez, surtout au mois d'août...

Et pour finir, les photos de l'anniversaire de Gaëtan, le subtil mariage de foie gras, de salade de pâtes et de gâteaux à la crème. 24 bougies au compteur, 23 étés et un hiver.

Pour voir tout cela, suivez ce lien.

Un peu de patience, et cette semaine on vous livre l'exclusivité du voyage qu'on vient de faire. Notre trip au Pérou. La longue marche vers le Machu Picchu...

A très bientôt, donc.

Les pignouuuuufs !




vendredi, 8 août 2008

On r'met ça!

Si on ne vous écrit pas, c'est pas qu'on vous boude, lecteurs adorés, c'est juste que, pour la troisième fois en dix mois (dix mois déjà), on... déménage!!!!

Santiago est une ville sèche, tendance aride. Il y poussent palmiers et cactus. Mais nous, nous sommes parvenus à avoir des problèmes d'humidité dans notre appartement. Allez savoir. Ptet qu'on fait tout ça juste pour se faire remarquer.

Et puis, pas une légère humidité. Plutôt le style fontaine Feng Shui avec l'eau qui ruissèle le long des murs et qui fait pousser des champignons. Avouez qu'il faut être vachement fort, dans un environnement hostile et traité à l'eau de javel, pour créer un écosystème viable et en expansion. Remarquez, on avait déjà l'expérience en France de l'élevage de mites alimentaires...

On s'est donc mis en quête d'un appartement sympa où continuer nos expériences de biologie. Celui qu'on a déniché étant non meublé, il nous a fallu acheter lits, et poufs en forme de poire années 80. Le tout fut livré en 504 pick up bleu gendarme. Une auto comme on n'en fait plus. Parce que l'esprit rétro, on l'a ou on l'a pas...

(Prochainement, les photos du nouvel appart)


Les pignoufs déménageurs







dimanche, 20 juillet 2008

Les Zamis - Episode 3: Yann et Fabien (and co)

C'est pas parce que c'est l'hiver ici que ça décourage les parisiens de traverser l'Atlantique. La preuve, Yann et Fabien ont bravé les mers, les océans et l'hiver austral pour venir nous ravitailler en foie gras et champagne. Comme ils étaient sur place, ils en ont profité pour visiter notre douce contrée. Et manger le foie gras avec nous.


Comme à l'accoutumée, on en a profité pour les emmener dans un endroit qu'on ne connaissait pas. De préférence au bout du monde, sinon c'est pas marrant.
Cette fois, on a rejoué l'auberge espagnole en partant à sept copains (Maria Jose, Claudia, Alejandro, Fabien, Yann et nous) dans une cabane au bord de la mer, à Los Molles. Et la tribu franco chilienne que nous sommes a joyeusement fait ami-ami avec des lions de mer, un pirate suisse et des vodkas orange.

Un bon week end donc.

Et une pensée émue pour Yann qui est tristement obligé de se dorer la pilule sous le soleil brésilien avec sa famille (pour se remettre de ses émotions), tandis que Fabien a eu l'incroyable et magique opportunité de retourner à Paris bosser. Tiens bon Yann, on pense à toi.

Pour les photos, faites click ici, ou ici, ou encore ici.





dimanche, 6 juillet 2008

Pourtant que la montagne est belle...

Pour vous qui marchez doucement vers le soleil, vous qui pensez parasol, sable et fin d'année, voici des nouvelles de notre hiver.

Comme il y a des jours avec et des jours sans, c'est un hiver avec et un hiver sans.

Un hiver sans Noël, sans guirlandes électriques, sans bonne année, sans sapin et sans vous.

Mais c'est un hiver avec la cordillère enneigée, l'océan démonté qui n'est jamais loin, les soirées avec les copains au coin du radiateur, et les marchands ambulants qui ont troqué les glaces et les boissons fraîches contre écharpes et cache-oreilles...




mardi, 17 juin 2008

Godzilla, lache cet immeuble !

Tremblez bonnes gens:

Aujourd'hui, nous avons eu un tremblement de terre, un petit. Une secousse en fait. Pendant quelques secondes, la Terre se réveille, s'étire et se rendort. Elle doit dormir sur le dos la Terre, parce qu'elle ronfle sacrément fort.

A en faire frémir les murs...

dimanche, 1 juin 2008

Du son d'ici

Nous poursuivons en musique avec Mercedes Sosa. Pour ceux qui auraient fait des recherches, on préfère devancer les remarques: Mercedes Sosa n'est effectivement pas chilienne mais argentine. Cependant, dans la mesure où cette chanson invite à la paix et à l'union entre les frères d'Amérique Latine, il serait mal venu de verser dans le nationalisme...


Canción con todos.

dimanche, 25 mai 2008

Au nord c'était les cactus.

Au Chili, certes, mais pas tout seuls !
Pas de jaloux, si les parents du pignouf viennent, les parents de la pignouffette aussi. La première moitié des parents, pour l'instant.
Nous avons donc fait deux jours de ménage intensifs pour accueillir Maman pignouffette et Alain. Parce que les mamans, ça a l'oeil sur ce genre de trucs.

Ce n'est plus un secret pour grand monde, mais je l'annonce quand même: j'ai du travail au Chili! un contrat de 45 heures par semaine, comme celui de Gaëtan. Au passage, surveillez vos arrières parce que les acquis sociaux, tout de même, ça a du bon!

Il se trouve qu'après six mois de vacances, on est totalement imprégné d'une certaine nonchalance, ce qui vous donne assez d'audace pour demander deux jours de vacances dès votre entretien d'embauche. Nous avons donc bénéficié d'un peu de temps pour découvrir le nord avec nos deux touristes.

La région de la Serena, au sud de l'Atacama, c'est un avant goût du désert et une arrière pensée pour Lucky Luke. Des cactus géant, des épines costaudes, des routes en caillasses qui mènent à des villages balayés par le vent et le sable, la nature y est du genre hostile mais chouette.

Sécheresse=ensoleillement=peu de nuages, un lieu idéal pour l'implantation d'observatoires astronomiques et la chance pour les novices que nous sommes de scruter au télescope des pouponnières d'étoiles ou les anneaux de Saturne.
Autre caractéristique liée au climat: les cultures de vignes pour la fabrication du merveilleux Pisco, doux alcool dont nous ne parlerons pas ici des effets secondaires, la vigne pouvant pousser parfois à l'intérieur de la tête.

Dans cette jolie petite vallée, et juste à côté des cultures de Pisco (allez savoir pourquoi), des communautés affirment qu'à cet endroit se trouve le centre énergétique du monde. Ptet ben qu'il y pousserait pas que du raisin...

Mais le clou de ce voyage, le fin du fin, c'est la traversée en bateau vers trois îles du Pacifique, fiefs réservé des manchots de Humboldt, lions de mer, pélicans, et autres oiseaux, traversée escortée de très près par une colonie de dauphins sauvages. Pas facile à saisir l'animal, donc soyez indulgents avec les photos. Et ne vous étonnez plus qu'on soit émerveillés comme des enfants de cinq ans. Des dauphins tout de même !









La famille pignouf (et leurs photos)

samedi, 3 mai 2008

Période de RUT

Au Chili, pour payer ses factures en ligne, s'abonner à internet, ouvrir un compte en banque, il faut un RUT. Un RUT, c'est un numéro qui, comme notre numéro de sécu, identifie toute personne. Il est attribué, si j'ai bien compris, à la naissance ou à l'obtention d'un visa.

Un Visa? «fingers in the nose», me direz-vous!

Mais, dans la pratique, obtenir un visa, c'est:
  1. Trouver un emploi pour avoir un contrat de travail. Le contrat de travail ne s'obtient qu'à la fin de la période d'essai. Ça implique de faire sa période d'essai au black.
  2. Une fois le contrat de travail signé et authentifié par un notaire il faut remplir un document et l'envoyer par courrier en recommandé a l'extranjeria (service des étrangers) en spécifiant qu'on veut le plus rapidement possible un visa temporaire autorisant à travailler, dit visa en tramite.
  3. Attendre trois semaines le retour du courrier.
  4. Payer le visa en tramite, 50% du prix du visa normal, soit environ 30€.
  5. Aller a l'extranjeria porter le papier. Quand on a de la chance comme moi, on tombe dans une période de régularisation massive. Attendre donc 1h30 (en arrivant avant l'heure d'ouverture).
  6. Attendre le papier du visa définitif.
  7. Envoyer un mail pour dire qu'on a rien reçu.
  8. Attendre la fin du délai des trente jours suivants la date de la décision d'attribution pour aller a l'extranjeria chercher le papier qui aurait dû arriver par la poste.
  9. Payer 60€ pour ce visa.
  10. Retourner a l'extranjeria avec le papier prouvant que l'on a payé. Attendre 1h. On a alors le droit a un magnifique sticker dans son passeport (le visa à proprement parler) et un papier qui donne les étapes suivantes. C'est comme un jeu de piste.
  11. Première étape: la police internationale. 8h30 bon pied bon œil, un premier guichet sans file d'attente (louche). Renseignements pris, le système informatique est en rade, mais de toutes façons faut commencer par payer, et ça, c'est manuel. Faire confiance au mec qui a l'air vaguement au courant, prendre un ticket, le système devrait tomber en marche. Discuter avec une colombienne dans la salle d'attente et se rendre compte qu'on émigre pas tous pour les mêmes raisons. Suivre le flic qui vous désigne, vous. Sourire a la webcam pour la photo. Se laisser dire que sa carte de touriste est illisible et qu'il faut faire un duplicata mais qu'il nécessite le système informatique toujours en rade. Repartir avec son carton d'attestation d'enregistrement.
  12. Revenir le lendemain pour aller chercher un duplicata que personne ne vous demandera par la suite. Soulagement, pas d'agent de la Police de l'air et des frontières (PAF) pour me reconduire a la frontière.
  13. Deuxième étape: le registre civil pour demander la carte d'identité. Lire sur la porte que pour les étrangers, c'est le samedi.
  14. Y retourner le samedi suivant, à 8h. Admirer le palais de la Moneda devant lequel la queue s'étend. Appeler son amoureuse pour lui demander d'apporter l'argent que l'on a laissé sur la table en partant. Attendre 9h pour que la queue avance, 10h30 pour arriver à la grille. Rentrer dans le bâtiment, attendre à un premier guichet. Se faire dire que pour un visa soumis à contrat c'est pas le samedi, le samedi c'est juste pour la loi de régularisation (toujours elle!). Entendre avec soulagement que c'est quand même possible. Poser pour la photo en essayant de sourire malgré les trois heures d'attente. Laisser les empreintes de ses dix doigts. Rentrer chez soi, passer 10 minutes à retirer l'encre sur les doigts.
  15. Attendre un mois. Retourner de bon matin au registre civil. Ressortir avec la carte d'identité portant l'inscription RUN: 22.XXX.XXX-3 que tout le monde appelle RUT.
  16. Fêter tout cela avec les collègues dans un ancien bar clandestin. Tester le vin blanc avec des morceaux de pêches. Manger les fruits et la barbaque. Rentrer tout bourré légèrement éméché en suivant les lignes des carreaux du trottoir.
  17. Profiter de ce RUT pour ouvrir un compte en banque, reprendre l'abonnement internet à son nom, vivre une vie normale...

lundi, 28 avril 2008

En tournée dans le sud

En avant première et après un teasing de deux semaines: LA vidéo des trois pingouins* qu' Aurélie et Fabien ont croisé en Patagonie.
Un conseil, mettez le son parce qu'au Chili aussi on sait apprécier la musique de qualité.





Les pingoufs.

*En vrai, ce sont des manchots. Mais pingouin c'est quand même plus mignon, non?

mardi, 22 avril 2008

Les Zamis- Episode 2: Mémona et Loulou.

Quand on vous disait que notre canapé-futon faisait des heures sup', c'est grâce à Mémona et Loulou qui sont venus passer leurs anniversaires et leurs vacances avec nous. Ils s'en sont allés quelques jours faire des ballades dans la région des lacs, ont découvert Santiago, Valparaiso, les pâtisseries chiliennes et l'automne à 27 degrés !

S'il y a bien une chose que vous devez savoir à leur sujet et dont nous parlons encore quelques semaines après, c'est comment s'est terminée notre aventure en rafting. Certes le rafting, on connaissait déjà. On avait étrenné avec Aurélie et Fabien (Cf. post précédent), mais c'est avec Mémo et Loulou qu'on a su que les gilets de sauvetage et les ordres du captain', ça servait pas qu'à amuser les touristes en quête d'aventure.

Si la descente en rafting avait pas trop mal commencé, il faut noter qu'il y avait dans notre canot environ 65 % de non-hispanophones et UN latino-américain qui, lui, comprenait parfaitement les indications du guide mais confondait cependant la droite et la gauche, ainsi que l'avant et l'arrière.

Nous poursuivions donc notre ballade en canot au coeur de la Cordillère, jusqu'au moment où nous sentons chavirer le radeau le long d'un rocher. Dans un ultime effort, le guide lance un "contrapesooooooooooooooo" (contrepoaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! ) de la dernière chance, suivi d'un "bloubloubloub" général, en réaction au contact de l'eau glacée qui s'infiltre alors sous les combis.

Ce qui est drôle, c'est que chacun, dans l'eau, réagit avec ses propres priorités. Et si Gaëtan suit docilement le radeau en s'accrochant à lui, Loulou, pour sa part, se demande, altruiste, "elle est où Mémona? elle va bien?". Mémona, quant à elle, craint de se faire engueuler par le guide parce qu'elle a perdu à la fois sa chaussure droite et sa rame dans le tumulte. De mon côté, j'essaie de ramasser toutes les rames que je rencontre dans la rivière, jusqu'à ce que je prenne conscience que c'est elles ou moi et que si je veux rejoindre le bord, il faut que je lâche mon précieux chargement.

Ouais, nous direz-vous, vous vous êtes baqués quoi ! Oui c'est vrai. Mais je vous assure que quand, emportés par le courant, on voit approcher les rapides et les rochers qui vont avec, et qu'on avale la moitié de la rivière à force de boire la tasse, on arrête de faire les marioles. Et on est contents le soir de rentrer au chaud sous la couette. Voilà une histoire que, je pense, nous raconterons à nos neveux, nièces et arrières petits enfants (au moins).
Et ils se souviendront qu'un jour, dans les rapides de la Cordillère chilienne, grand'pa et grand'ma ont été aussi véloces que les saumons...





A voir également sur les photos: l'anniversaire de Loulou, celui de Mémona, la grosse bouffe qui a suivi, le parc d'attraction, Mémona faisant l'escargot, et tout plein de réjouissances. En espérant que nos deux pignoufs adoptifs reviennent bientôt pour d'autres aventures.

Les pignoufs humides.

- page 3 de 6 -