Six heures d'avion pour se rendre au Pérou, quarante quatre heures de bus, une journée de bicyclette, trois jours de marche, des escaliers à n'en plus finir, des moustiques minuscules qui vous pompent jusqu'à laisser vos bras comme un terrain de manœuvre, des repas PPR (patate-poulet-riz), et le climat tropical du commencement de la jungle.
C'est, en substance, les dernières vacances des pignoufs en quête d'aventure. Lima d'abord, pour y retrouver Leïla (ben oui y'a pas que les pignoufs qui voyagent), puis Cusco, accompagnés de Leïla donc et de Camila, ma collègue, amie et compagne de voyage.
La surprise de Cusco c'est les 3300 mètres qui nous séparent du niveau de la mer. Et l'altitude a ce don de vous fait mourir d'épuisement dès qu'il y a trois marches à monter. Après Cusco, le départ du trek, LA journée de vélo, le gadin de Leïla qui a courageusement sauté de sa monture pour éviter de se payer un rocher, la première nuit, les premières douches froides.
Le lendemain à l'aube, c'est le début de neuf heures de marche. C'est là qu'on apprend que quand le guide dit: "on va en haut de cette montagne", et bien ce n'est pas pour faire marrer le groupe. Découverte des escaliers incas: des marches en pierre au bord du précipice. Les quechuas n 'avaient pas le vertige. Nous, si.
Après l'harassante journée, la détente des muscles dans les eaux thermales. Et les courbatures qui donnent la sensation d'avoir été tabassé par le grand Inca. Le même sans doute qui avait saboté le soutien lombaire du sac à dos en pleine randonnée.
Le quatrième jour, à 4h du matin, dans la nuit sans lune, sans guide et sans lampe de poche, la marche jusqu'au sommet de la montagne. Jusqu'au Machu Picchu. Le lever du jour dans la brume et la douce sensation d'être arrivés. Les montagnes, les forêts tropicales, et la cité inca qui surplombe la vallée du fleuve sacré Urubamba. Puis, l'ascension du Wayna Picchu, la montagne "d'en face", pour avoir la vue la plus incroyable qu'il nous ait été donné d'avoir du site.
Et c'est le temps du retour. On redescend ce qui a été monté (gasp!). Le train, puis le bus nous amènent à Cusco en quelques heures seulement, ridiculisant nos quatre jours d'effort intense. Nous abandonnerons un temps Leïla à Lima qui préfèrera nous rejoindre à Santiago une semaine plus tard... en bus! 56 heures de trajet... allez savoir!
Les photos tant attendues. Par ici ou par là.
Bises à tous.
Les pignoufs regonflés à bloc.